Experis faisait beaucoup de communications sur la BU Telecom, entité qui comprenait plus de 700 salariés de l’entreprise, avec moult gloriole sur leurs activités et tout le toutim. En réalité, la BU Telecom n’a qu’un seul client , Orange, sous une multitude de contrats et projets. La CGT a toujours alerté sur le danger d’être dépendant d’un seul client. Si ce dernier nous lâche, tout l’édifice s’effondre. La direction Experis a toujours nié ce scénario.

En 2023, le couperet est tombé : Orange a décidé de se séparer de ses prestataires français, le choix est fait de faire du « off-shore » à tout va. Sur la première vague de fin de contrats, une centaine de salariés Experis est concernée. Sur le long terme, à défaut de trouver d’autres contrats chez des concurrents, c’est l’ensemble de la BU Telecom qui n’aura plus de mission.

Le séisme se fait ressentir depuis plusieurs mois. Le site de Lannion, particulièrement vulnérable car fortement dépendant du client Orange, est le plus touché. D’autres CDS, comme Rennes ou Toulouse, sont eux aussi impactés. Depuis fin 2023, de nombreux salariés ont contacté la CGT pour signaler qu’ils avaient été informés de façon abrupte de leur fin de mission ; plusieurs d’entre eux sentant venir un horizon dégradé, ont fait le choix de quitter l’entreprise.
Beaucoup de ces collègues ont fait part de leurs inquiétudes sur la pérennité de leur emploi.

En l’état, au vu de qui s’est passé, et compte tenu du comportement d’une direction irresponsable qui persiste à minimiser les faits, la CGT ne peut que leur donner raison, en espérant que Orange ne s’arrête pas brutalement au feu rouge.